#9 – Bop Till You Pop – Ry Cooder

Quand on parle de Ry Cooder, on pense souvent à son jeu de slide guitar inimitable, à son amour des musiques traditionnelles américaines et mondiales, et à son rôle de passeur de sons oubliés. Mais en 1979, avec Bop Till You Drop, il prend tout le monde de court avec un album au groove impeccable, des sonorités impeccablement produites et une approche résolument moderne pour l’époque.

Un album au son révolutionnaire

Premier album entièrement numérique de l’histoire, Bop Till You Drop a été enregistré en 32 pistes, un luxe technologique en cette fin de décennie. Le son qui en résulte est d’une clarté cristalline, mettant en avant chaque nuance des arrangements soignés de Cooder et de son groupe. Pourtant, loin d’être un simple exercice technique, l’album reste vibrant et organique, porté par des interprétations pleines de feeling.

Entre rhythm and blues et rock californien

Ry Cooder, fidèle à lui-même, ne se contente pas d’un seul style. Bop Till You Drop navigue entre rock, rhythm and blues et touches de soul avec un naturel déconcertant. L’album est composé en grande partie de reprises, un terrain de jeu que Cooder affectionne particulièrement. Il insuffle une nouvelle vie à des morceaux comme Little Sister (popularisé par Elvis Presley) ou encore I Think It’s Going to Work Out Fine, un classique du duo Ike & Tina Turner qu’il transforme en une pépite groovy en duo avec Chaka Khan.

Des musiciens d’exception

Un des atouts majeurs de cet album réside dans la qualité des musiciens qui accompagnent Cooder. On retrouve notamment David Lindley aux guitares et l’excellent Jim Keltner à la batterie, deux piliers du son californien de l’époque. Les chœurs gospel, omniprésents, ajoutent une profondeur émotionnelle à l’ensemble et donnent à certaines chansons une dimension presque spirituelle.

Si vous aimez le rock teinté de soul, les albums à la production soignée et les guitaristes qui ont du goût, Bop Till You Drop mérite largement sa place dans votre collection. Alors, pourquoi ne pas le laisser tourner et vous laisser porter par son groove irrésistible ?

Photo Steve Krieger – 1979 Cambridge Folk Festival – Nights At The Roundtable

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